samedi 19 août 2006

vieux textes ... 15 ans ...

Je ne crie plus à la lune, mais au loup.La patte dans le piège, l'acier s'est refermé dans ma chair.
Mon sang bouillonne, mais son odeur m'est familière.
Que l'homme ne m'approche pas, je n’hésiterais pas a me venger, j'ai les crocs acérés.
Le piège s'est refermé sur moi, je me le suis crée.
Que personne ne s'approche, surtout si c'est pour m'aider...
Je suis en colère, je souffre, je me débats et j'ai mal.
Plus je tente de me débarrasser de cette chaine tranchante, plus la lame me déchire.
Je me vengerai, je me vengerai avec le verbe, mes crocs sont mes mots, je les crache comme un venin au premier qui arrive les mains vides.

"Je reviendrais avec des membres de fer, l’œil furieux."





Prise au piège

Elle avait le cœur encor gonflé d’innocence,
Enfant baignée par des rêveries insouciantes.
Ses doux yeux bercés par le refrain de l’enfance,
Son esprit étoilé, elle fuyait, filante.

Surgissant de l’ombre, une femme squelettique
L’agrippa dans son rêve et l’emprisonna.
Elle la fixa d’un regard froid métallique,
Pénétra son esprit, son corps et la broya.

Habitée par le vide, elle souffrait en silence.
Elle disparaît, existant par l’impalpable,
Flottant, fantomatique, subit la violence
D’une solitude au visage insupportable.

Elle erre depuis dans une prison dorée.
- Amoureuse de nuit, ivre de désespoir.
Elle vogue tristement, bruit de chaînes brisées.
Soudain, tombant, couchée dans les glaïeuls noirs.


Dans la nuit

A la lumière d’une bougie mal éclairé,
Une goutte d’argent qui roule sur sa joue,
Pleure mon tout petit, sous le ciel étoilé.
On perçoit des lésions, de ses reins à son cou.

Il sommeil tristement, dans un souffle pénible,
Des reflets vermeils, s’écoulent sur son visage.
Il rêve de ces mains, lourdes et insensibles,
Qui tombent sur lui le soir et qui le ravage .

Son corps frêle et nu tremble parmi les ombres,
Il tend l’oreille tel un moineau apeuré.
Des bruits de pas résonnent dans l’escalier sombre,
Le petit se cache comme un animal traqué.

Elle ouvre la porte, la mégère au cœur dur.
Et elle le roue de coups, surtout dans la gueule.
Et avec ses grosses mains, elle lui brise le fémur.
Et elle le laisse là, le petit, tout seul.




La petite fille pied nu

Elle saute de pierre en pierre
La petite fille pieds nus
Elle bondit comme les biches
La petite fille pieds nus
Elle chante pour les oiseaux
La petite fille pieds nus
Elle sèche ses larmes au vent
La petite fille pieds nus
Elle parle aux animaux
La petite fille pieds nus
Elle marche dans la rivière
la petite fille pieds nus
Elle glisse sur un caillou
La petite fille pieds nus
Elle crève sous le soleil
la petite fille pieds nus

A.S

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