
Il y a des couloirs, des mains courantes et des escaliers en spirale dans l'air. Quand l'air nous manque. Quand les mots refusent de se détacher des choses. Et accroissent leur opacité, leur accablement, leur servilité de choses. Des couloirs et des mains courantes qui mènent à cette buanderie de l'air où nous allons nous échouer.
Des couloirs sans fin qui nous relèguent et que nous finirons par VOMIR comme des fragments imputrescibles de l'affreux festin labyrinthique. Dans les galeries de ce terrier aérien, la bête insensée que nous sommes, meurt de s'unir à la bête future que nous enfermons, et que nous poursuivons, et que nous ajustons, dehors, aveuglément, avec une arme sans défaut qui ne peut abattre que nous.
Jacques Dupin
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