mardi 10 octobre 2006

inxpire

Je vis dans un monde virtuel, je peux échanger les couleurs. Je suis exploratrice de la 3ème dimension, je me glisse dans votre imagination.
J’ai le miroir maussade immobile de glace qui se frise à ma vue et me glace.
Dans les oubliettes de ma sombre pensée, j’aimerais que les souvenirs qui me dérangent dérivent, mais moi, ma mémoire n’est pas sélective. L’amour, je le court circuite.
Les matins blêmes qui sont les plus fragiles, sont comme les étoiles et nous, terriens, ne sommes rien, juste des poussières dans le système solaire qui sifflent comme des étoiles filantes.
Le monde à l’envers, l’envers du vertige, mes souhaits seraient d’être une autre, je les déguise, il n’y a que le murmure de la nuit qui les entend, je masque mes fantasmes.
J’aimerais trouver les mots, tous les mots sont démodés. Ame trop sensible, à cœur ouvert à corps saignant, une cible trop fragile.
Pleurer fait pousser comme une fleur, à fleur de peau, une danse en transe une transcendance, goutte que goutte, l’amour de l’eau, la nuit docile glisse dans la rive; pluie d’or.
Dans la nébuleuse des bulles heureuses, le chagrin il est vain d’en rajouter trop enivrant envenimé.
La pluie ne dit rien, vous allez rire peut être ou pleurer de joie, je ne sais pas. La raison taquine souvent la folie, épée de Damocles, mon âme vacille l’air de rien dans le temps.
Les mots roulent boulent filent sur un fil. Pas si facile d’être pure dans un monde qui l’est moins.
Le bonheur c’est dans les couleurs, mélodies inventées en un rien, on peut faire le tour de la terre sur les mains, mettre un canard dans son café, s’enlever le doute du pied pour ne pas s’embrouiller.
Un clown mal acidulé, un magicien auditionné, un blaireau qu’on ne peut pas sucrer. Rêve. Le jour se lève c’est le soleil de tes yeux qui illumine ma pensée et panse mon passé.

A.S

lundi 2 octobre 2006



Il y a des couloirs, des mains courantes et des escaliers en spirale dans l'air. Quand l'air nous manque. Quand les mots refusent de se détacher des choses. Et accroissent leur opacité, leur accablement, leur servilité de choses. Des couloirs et des mains courantes qui mènent à cette buanderie de l'air où nous allons nous échouer.

Des couloirs sans fin qui nous relèguent et que nous finirons par VOMIR comme des fragments imputrescibles de l'affreux festin labyrinthique. Dans les galeries de ce terrier aérien, la bête insensée que nous sommes, meurt de s'unir à la bête future que nous enfermons, et que nous poursuivons, et que nous ajustons, dehors, aveuglément, avec une arme sans défaut qui ne peut abattre que nous.

Jacques Dupin