vendredi 6 avril 2007

mots sur maux


Maux pourris malodorants oubliés sur des palimpsestes mal digérés
s’agglutinent en coulures indigestes dans les entrailles
entravées souillées
bouffent rongent rouillent la
dépouille et transforment la carcasse en papyrus
affiné nouent les intestins collent les
boyaux mangent les viscères
broient les tubes se défequent s'éxcrètent
s’extirpent violemment
bucalement
dans un vocable toxique organique
vomissures moisissures
dégoulinant infectes fétides pour plonger dans
l'abîme ronde profonde d'une bouche d'ombre.
A.S

je suis ...


ciel! mon café



Le ciel rampe sur le parquet d'une chambre aux persiennes ouvertes à travers lesquelles le vent s'engouffre gaiement pour balayer les premiers mots sur l'écran noir et blanc d'un ordinateur neurotoxique malade de sa propre neuropathie qui se tient aux aguets paranoïaque car il craint que le lapin bouilli dans la casserole de la cuisine ne s’échappe de son cercueil brûlant en volant jusqu'à lui sur un trapèze de vapeur nu comme un lagomorphe disséqué pour l'étrangler avec un pince à linge qui serait tombée de la culotte d'un célèbre footballeur qui se serait défroqué pendant un match car l'arbitre le pénalisait pour avoir été grossier suite à une panne de réveil et n'avoir pas mis de sucre dans son café.
A.S